Lorsqu'une personne est accusée d'avoir conduit sous l'influence de l'alcool, la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) peut imposer des sanctions administratives avant même que le procès criminel ne soit engagé.
Une de ces sanctions est l'évaluation sommaire, une procédure visant à évaluer le risque que le conducteur représente pour la société en tant que conducteur d'un véhicule routier.
Dans cet article, JuriGo vous explique en détail le processus d’évaluation sommaire, ce que cela implique, qui est susceptible de subir cette évaluation, et comment se préparer adéquatement pour maximiser ses chances de réussite avec un avocat!
La majorité des personnes accusées d’une infraction d’alcool au volant, c’est-à d'avoir conduit, eu la garde ou eu le contrôle d'un véhicule à moteur avec les facultés affaiblies par l'alcool, sont tenues de se soumettre à une évaluation sommaire par la SAAQ.
Cependant, la SAAQ n'impose pas systématiquement cette évaluation s’il s’agit de votre première infraction et que votre taux d'alcoolémie était inférieur au double de la limite permise.
En revanche, l'évaluation sommaire est exigée dans les cas suivants :
S’il s’agit de votre première infraction avec un taux d'alcoolémie inférieur au double de la limite, l'évaluation sommaire sera, dans la plupart des cas, seulement exigée en cas de plaidoyer ou de déclaration de culpabilité.
L'évaluation sommaire de la SAAQ est un examen visant à évaluer le risque que vous représentez pour la société en tant que conducteur.
Cette évaluation se compose de près de 200 questions liées à divers aspects de votre vie, notamment vos habitudes de consommation, votre personnalité, votre santé psychologique et votre statut social.
Le jour de l'évaluation, vous rencontrerez un représentant de l'Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ). Ce représentant examinera votre présentation générale, votre attitude et discutera des circonstances entourant votre arrestation.
Ensuite, vous serez invité à répondre à un questionnaire, souvent sous forme électronique, couvrant les sujets mentionnés ci-dessus.
Bien qu’il n’est pas possible de reproduire les questions exactes posées lors de l'évaluation sommaire, voici quelques exemples des types de questions qui pourraient être posées afin de vous donner une idée générale du processus:
Il est important de noter que les exemples de questions ci-dessus ne sont que des illustrations générales et ne reflètent pas nécessairement les questions exactes posées lors de l'évaluation sommaire de la SAAQ.
De plus, les réponses à ces questions sont souvent évaluées en conjonction avec d'autres informations sur le conducteur, telles que son dossier criminel et ses antécédents de conduite, afin de prendre une décision éclairée sur son aptitude à reprendre le volant.
Si vous échouez à l'évaluation sommaire, il existe des recours que vous pouvez entreprendre pour contester le résultat défavorable et la décision de la SAAQ qui vous impose une évaluation complète, plus longue et coûteuse.
Pour contester le résultat de l'évaluation sommaire, vous devez d'abord demander à la SAAQ de réviser sa décision dans le cadre d'un mécanisme de révision interne. Il s’agit de la procédure de contestation d’une décision de la SAAQ.
Si la SAAQ maintient sa décision, vous avez la possibilité d’intenter un recours devant le Tribunal administratif du Québec (TAQ).
Les raisons et arguments pour contester un échec à l'évaluation sommaire peuvent varier en fonction des éléments négatifs contenus dans votre questionnaire.
Par exemple, il peut arriver qu'une personne soit jugée coupable de conduite avec facultés affaiblies mais acquittée pour avoir dépassé la limite d'alcool permise.
Dans ce cas, le taux d'alcool prélevé peut ne pas être pris en compte dans l'évaluation sommaire, comme l'ont conclu plusieurs décisions du tribunal administratif du Québec.
Un autre exemple concerne l'échec lié au statut social de l'individu, comme son âge, son sexe ou son niveau d'éducation. Une preuve de maturité de la personne pourrait permettre d'annuler cet échec de l’évaluation sommaire.
Les chances de succès en cas de contestation contre la SAAQ sont généralement bonnes.
Les tribunaux sont souvent critiques à l'égard de cette évaluation, car les conclusions peuvent parfois mener à des résultats incorrects ou qui ne reflètent pas la réalité, en raison de la nature des questions posées.
Certaines réponses simples cochées lors de l'évaluation peuvent conduire à un échec injuste, mais devant le tribunal, un avocat peut vous aider à expliquer le sens de vos réponses et démontrer pourquoi vous auriez dû réussir l'évaluation.
En conclusion, l'évaluation sommaire de la SAAQ est une étape cruciale dans le processus de traitement des cas liés à la conduite avec facultés affaiblies par l'alcool. Les questions posées peuvent sembler simples, mais leurs implications sont cruciales pour la suite de votre dossier.
Il est donc essentiel de se préparer adéquatement avec l'aide d'un avocat en droit administratif pour maximiser vos chances de réussite.
Les tribunaux sont souvent enclins à remettre en question les résultats de cette évaluation, ce qui peut jouer en votre faveur si vous décidez de contester la décision de la SAAQ. En fin de compte, il est important de comprendre vos droits et d’être bien représenté.
Pour trouver un avocat qui peut vous aider avec votre dossier, JuriGo est là pour vous aider! Vous n’avez qu’à remplir le formulaire de demande en expliquant votre situation, et nous vous mettons en contact avec le professionnel du droit qui vous convient.
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